Prise de décision et travail, raison ou émotion ?

En situation professionnelle, nous prenons sans cesse des décisions, importantes ou futiles, automatiques ou réfléchies, complexes ou simples.

Quelle couleur choisir pour mon nouveau logo ? À quel moment dois-je rappeler mon client ? Comment je me positionne sur cet appel d’offre ? Quel restaurant pour mon rendez-vous client de demain ? Est-ce que je signe « bien cordialement » ou « bien à vous » ? Quel sujet je traite dans la prochaine newsletter ? 

 

Notre vie personnelle et professionnelle est un enchainement de prise de décision, et ces décisions sont parfois lourdes de conséquences. Même si nous nous efforçons d’être objectif pour prendre les « bonnes » décisions, et de faire parler notre raison plus que nos émotions. Sommes-nous vraiment des êtres raisonnés et raisonnables au travail ? Ou n’est-ce que de la mauvaise foi envers nous-mêmes quand nous pensons avoir été objectif ? 

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Simon et Kahneman sont les deux premiers théoriciens de la prise de décision, dans les années 50, ce sont tous deux des prix Nobel d’économie, mais ayant fait la majorité de leurs travaux en sociologie et en psychologie. D’après eux, nous prenons des décisions conscientes et raisonnées lorsque les alternatives ne sont pas trop nombreuses, lorsque les attributs des différents choix sont évaluables, lorsque nous pouvons disposer des informations et lorsque le temps de décision n’est pas limité. Or, la situation regroupant toutes ces caractéristiques ne se présente que rarement, nous pouvons même dire qu’elle est utopique. 

 

Les travaux actuels sur le sujet, démontrent que c’est l’émotion, « sans partage », qui explique la prise de décision. Nos prises de décisions sont rarement rationnelles, par manque de temps, d’alternatives et d’informations sur ces alternatives. Qui n’a jamais dit « je choisis cette option parce que je la sens bien » ? Dans ces cas-là nous suivons nos émotions. En effet, nos émotions, nos pensées et nos attitudes, ou prises de décisions, ont un réel lien, d’où la nécessité de développer son intelligence émotionnelle au travail, et dans toutes les sphères de sa vie.